Le 18, un bar à manger qui a le vent en poupe

Mis à jour le 3 septembre 2024 par Clémence Gaslonde
Le 18, un bar à manger qui a le vent en poupe© Le 18

Le Luxembourg se démarque de plus en plus par sa proposition dans le domaine de la restauration. Des acteurs ont fait naître une offre alternative, plus expérimentale et plus jeune, dans un secteur porteur et séduisant qu’est l’Horesca. Les échanges et les synergies autour de collectifs d’épicuriens ou d’esthètes de la bouffe permettent à de jeunes chefs ou des vignerons méconnus et petits producteurs en général de mettre en avant leur savoir-faire.

Le 18

Le 18 accueille une clientèle exigeante certes, mais qui souhaite aussi casser les codes avec l’image du businessman solitaire ou du côté speakeasy en temps de prohibition. L’élégance et la confidentialité reconnues qui font la particularité des bars d’hôtel sont bien palpables au 18. Au sol, une moquette graphique « Mallet Stevens », des notes de marbre, des boiseries, des éclairages tamisés, un décor luxuriant mais pas pompeux provoquent une ambiance feutrée propice à la détente. Des objets et des livres disséminés à la façon d’un cabinet de curiosité viennent compléter le décor à mi-chemin entre une officine et une galerie d’art.

Ici, on vient chercher un service hors-pair à la frontière de la conciergerie mais également un savoir-faire. Nul doute que Ayrton ou Tolik, à la manœuvre du bar, sauront illuminer votre palais. Pourquoi ne pas jeter votre dévolu sur un des cocktails « portrait de peintre » pour être en totale immersion avec le bar qui a choisi de décliner l’art jusque dans les flacons et les breuvages.

Aux murs trônent les tableaux de célèbres artistes qui ont légué leur nom à de délicieux cocktails du menu « Canvas », comme le Monet composé de trois essences de fleurs, pensé comme un parfum provenant de Grasse, Le Picasso aux notes de poivron, de cèdre et de piment d’Espelette servi dans un verre cubique, le Vincent qui fait écho au Semeur au soleil couchant avec sa couleur chatoyante revêtu de poudre d’or, le Botticelli, véritable bijou qui recrée le drapé de la Madone de l’Eucharistie à partir d’une feuille de riz travaillé avec de la spiruline pour reproduire le côté bleuté qui domine dans le tableau d’origine.

📍 18, Place d’Armes, Hôtel Le Place d’Armes, L-1136 Luxembourg

Cet article est paru dans la première édition du magazine ELLE Luxembourg.