Une renommée internationale, une attraction touristique, une publicité ? La Fearless Girl (en français ; la petite fille qui n’a pas peur) représente des enjeux de société, avec l’espoir de susciter réflexion auprès des passants. La fameuse statue de Wall Street débarque au Luxembourg, non pas l’originale qui continue sa lancée à New York, mais une des répliques de l’artiste Kristen Visbal se trouve quelques semaines dans les locaux de la banque State Street au Kirchberg. Mais qu’emporte la Fearless Girl avec elle pour son séjour au Luxembourg ?
Qui est la Fearless Girl ?
Cette statue en bronze, édifiée par l’artiste américaine Kristen Visbal, a été installée en face du célèbre Charging Bull en mars 2017, à quelques pas de la Bourse de Wall Street. La naissance du projet a été initiée par la State Street Global Advisors (SSGA) qui a commandé cette statue et choisi de l’installer la veille de la Journée internationale des droits des femmes avec un objectif précis. Sa durée temporaire a vite été prolongée par la municipalité, après son succès incontestable, jusque début d’année 2023, déplaçant la statue en face de la Bourse de New York.
L'impact international est garanti car il appelle le secteur des services financiers et les entreprises en général à soutenir l'égalité entre les hommes et les femmes.
Avec sa petite taille de 1,27 mètres, la Fearless Girl reste tout de même influente.
Un emplacement stratégique ?
Sa première installation en face du Charging Bull n’est pas anodine, le Charging Bull (en français ; le taureau en train de charger), réalisé par Arturo di Modica, symbolise le pouvoir, la force et l’espoir du peuple américain, en place depuis 1989. Ce face-à-face a fait le tour du monde. Néanmoins, la réception n’était pas aussi positive pour le sculpteur Arturo di Modica. Il a allégué que Kristen Vasbal et SSGA avaient mal compris le message du Charging Bull. Conduisant à sa demande de retrait de la statue, ce qui a été chose faite. Après quoi le maire de New York a argumenté sur X/Twitter :
<< Les hommes qui ne veulent pas que les femmes occupent l’espace constituent précisément la raison pour laquelle nous avons besoin de Fearless Girl. >>
En mettant de côté New York où se trouve la résidence première de la statue, il s’agit avant tout d’un message qui ne connaît pas de frontières. Valable et valide partout. En fin de compte, ce n’est pas son emplacement physique qui importe mais le message qu’elle arrive à faire passer universellement.
Le plus important est de poursuivre la conversation autour de la parité hommes/femmes au sein des entreprises et d'en tirer le positif.
Fearless Girl au Luxembourg - Empowering Female Leaders Panel Discussion
Depuis le Kirchberg, grâce au Professional Women’s Network de SSBI et de l’IFDS Luxembourg en tant que co-organisateur, la State Street a débuté il y a 1 an cette grande aventure de faire venir la Fearless Girl au Luxembourg.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait – Mark Twain
L’initiative devait bénéficier au plus grand nombre, rassembler plusieurs entités autour d’un même engagement et inspirer. Pour cette raison, les organisatrices ont choisi de planifier un panel de discussions autour de la venue de la Fearless Girl, le 18 septembre au Kinepolis Kirchberg. Au programme, donner de la voix à des femmes, occupant des positions à haute responsabilité dans le secteur financier ou dans la politique, engagées à lutter pour l'égalité des sexes :
De la ministre de l’Égalité des genres et de la Diversité ; Yuriko Backes, à Lisa Burke ; présentatrice à la télévision, ou Barbara Chevalier ; nouveau PDG des Activités Fret du Groupe CFL ou encore Dr.Dagmar Kamber Borens ; membre du Executive Management Board de SSBI, Country Head Switzerland et Head of Global Markets pour SSBI, et Dale Quarry ; Head of International Financial Data Services Luxembourg S.A.
Toutes sont venues au rendez-vous afin de témoigner, échanger et inspirer hommes et femmes conviés au panel de discussion, dont la rédaction ELLE Luxembourg, invitée à cette occasion.
Sur le plan personnel, cette statue me rappelle de rester fidèle à la petite fille que j’étais malgré les concessions que nous devons faire en grandissant. Quand j’étais petite, j’étais intrépide et je sentais que je pouvais parler à tout le monde d’égal à égal. Et en grandissant, on s’adapte et c’est prévisible, mais on doit toujours écouter son enfant intérieur et s’assurer qu’il comprendra notre moi d’aujourd’hui. - Karine Forti, Responsable de la section Luxembourg du Professional Women’s Network
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