Luxembourg Art Week : nos 5 coups de cœur

Mis à jour le 22 novembre 2024 par Jessika Maria Rauch
Luxembourg Art Week : nos 5 coups de cœur© Jessika Maria Rauch

Avec 77 galeries et collectifs d'artistes, la visite de la Luxembourg Art Week peut durer un peu plus longtemps si l'on veut tout voir. Nous ne voulons pas non plus nous limiter, mais ELLE a tout de même trouvé quelques pièces qui lui ont fait chaud au cœur lors de l'avant-première de jeudi, surtout des artistes féminines, qui étaient à nouveau représentées nombreuses, mais pas seulement.

Marta Djourina u.a. (Lage Egal, Berlin/Bruxelles)

Le Glacis réunit une fois de plus le monde, avec des artistes de 18 pays sur 5 continents, même si de nombreux Luxembourgeois(es) y sont représenté(e)s, comme d’habitude. La galerie Lage Egal de Berlin, qui devrait bientôt avoir une dépendance à Bruxelles, et qui participe à l'Art Week pour la troisième année consécutive, représente la Bulgare d'origine Marta Djourina, mais aussi le Luxembourgeois Franck Miltgen et les Allemands Tom Früchtl et Marlen Letetzki, qui est professeure à l’Université de Trèves au département de design.

Tandis que Djourina redéfinit la photographie et crée des images abstraites au moyen de procédés sans caméra et de manière expérimentale, Miltgen explore dans son travail la tension entre notre environnement immédiat et l'abstraction de la vie moderne et imprime par exemple une photographie riche en ornements sur du bois, les cadres étant en tissu ou en aluminium. Un stand coloré avec des motifs graphiques, des textures fortes un mélange de matériaux.

Ethel Coppieters & Lara Weiler (Valerius Gallery, Luxembourg)

Une galerie qui sait faire du marketing (nous pensons à la série « God is a woman ») et qui est dans l'air du temps : Valerius Gallery. Et comme toujours, les expositions sont bruyantes et vivantes, dynamiques - et aussi inclusives. Comme dans le cas d'Ethel Coppieters, née en 1996 à Bruxelles, qui peint des femmes universelles. Elles se ressemblent parce qu'elles sont toutes belles - dans toutes leurs couleurs et leurs formes. Peintes en grand format et avec douceur, elles forment une unité et se protègent mutuellement (« Les protectrices », 2024).

D'autres femmes fortes sont représentées, comme l'artiste luxembourgeoise établie Monique Becker, qui a déjà exposé cette année à Cordoba, en Argentine avec VF Art Project (Violeta Frank) , ou encore la « nouvelle venue » Lara Weiler, qui a remporté le prix Pierre Werner début novembre de cette année. Ses œuvres expressives « Pink Study » claquent sur les murs et ont été vendues directement. Aux femmes ? Nous ne le savons pas, mais nous l'imaginons bien !

Leah Desmousseaux (Robet Dantec, Nantes)

Ce qui semble être à première vue se révèle être quelque chose de complètement différent... Leah Desmousseaux mène une démarche de recherche à travers son art photographique, elle est curieuse et expérimentale dans son approche de la matérialité de l'image. Grâce à l'hybridation des procédés analogiques et numériques, au travail en laboratoire et à une impression unique qu'elle choisit, un scan d'un détail de la grotte de stalactites de Pech Merle peut en conséquence ressembler à un paysage entier. Actuellement, le public peut aussi voir des oeuvres de Leah Desmousseaux aux Musées Les Abattoirs de Toulouse.

Outre la Française originaire de Cahors, notamment au nord de Toulouse, la galeriste Catherine Robet a emmené avec elle d'autres talents féminins qui ne sont pas non plus des pages blanches sur la scène artistique. La Marseillaise Rebecca Brueder fait par exemple aussi partie des artistes représentés au Galilas' P.O.C. de Bruxelles, qui tend un éventail extravagant et percutant d'artistes contemporains du monde entier.

Helena Hafemann (Jarmuschek + Partner, Berlin)

Si particulières et pourtant si familières, ses créations en porcelaine et en textile (des fils, pour être précis) ne manquent jamais d'attirer l'attention, même si c'est pas du tout la première fois qu'elle participe à la LAW avec la galerie J+ en bref : Helena Hafemann.

L'artiste et curatrice de Wiesbaden, née en 1997, affirme que la Grande-duchesse s'est elle aussi souvenue de ses œuvres. Et la bourgmestre de la ville de Luxembourg aurait acheté une de ses œuvres. Nous sommes également fans, car les assiettes en céramique (et nous connaissons l'histoire du Luxembourg et de la région autour de ce matériau) racontent une histoire qui est transportée dans une autre dimension par les fils entre les deux parties brisées de l'assiette. Une dynamique esthétique qui raconte l'ancien d'une nouvelle manière.

Delphine Dénéréaz (« Café Delphine » à la Luxembourg Art Week)

Un café sans murs, aussi chaleureux et coloré, cela ne peut pas être un hasard. Les organisateurs de la foire ont invité l'artiste contemporaine Delphine Dénéréaz à créer son café. L'installation du Café Delphine fait partie intégrante de l'ensemble de l'espace ; différents axes visuels permettent d'observer l'univers de l'artiste. Il en résulte un lieu hétéroclite qui est un monde à part.

Pour la conception, elle s'est appuyée sur des œuvres de son exposition « Bienvenue à Delfunland », présentée en 2023 à la Collection Lambert d'Avignon. Avec une conscience aiguë des questions écologiques, la Française consacre sa pratique à la réutilisation de textiles ménagers destinés à la poubelle, en réinterprétant le « Tapis de lirette », un savoir-faire artisanal du XVIIe siècle, tout en y intégrant des éléments pop contemporains. On est vite ailleurs, par exemple au « Gran Delfini Hotel » ?

La co-directrice de la Luxembourg Art Week Mélanie de Jamblinne s’intègre parfaitement à l’environnement !