Deux héroïnes sont à l’écran ce mois-ci : la diva Maria Callas et la pimpante Bridget Jones, personnage de fiction né sous la plume d’Helen Fielding. Leur point commun ? Ce sont deux femmes inspirantes et passionnées.

Maria Callas, la diva sur écran

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« Il y a deux personnes en moi, affirmait la cantatrice grecque Maria Callas (1923-1977), je voudrais être Maria mais il y a la Callas, et je dois être à la hauteur, je fais avec les deux autant que possible ».

Revendiquant une identité duale, Maria Anna Cecilia Sofia Kalogeropoulos dite Maria Callas fut sa vie durant tiraillée entre sa vie de femme et sa carrière d’artiste. Le cinéaste chilien Pablo Larrain, nous la montre vulnérable et mélancolique dans un biopic, Maria, où la Callas est incarnée à l’écran par Angelina Jolie. Dans les derniers mois de son existence, la cantatrice espère pouvoir chanter à nouveau et vit recluse à Paris entre rendez-vous à l’extérieur, répétitions avec un pianiste et interviews avec un journaliste (Kodi Smit-McPhee). Alors que sa carrière est terminée, la diva de 53 ans, reste hantée par ses rôles, indissociable du destin tragique de ses héroïnes.

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« Depuis que j’ai perdu ma voix, je veux mourir. Sans ma voix, qu’est-ce que je suis ? Rien »

Elle savait comme personne user de la puissance dramatique de ses sons graves comme de l’éclat de ses notes aiguës. « Depuis que j’ai perdu ma voix, je veux mourir. Sans ma voix, qu’est-ce que je suis ? Rien », aurait-elle confié à sa sœur Jackie. Maria vit dans l’absence de la Callas, comme amputée d’une partie d’elle-même.

D’une facture classique, le film mêle images d’archives et scènes tournées avec l’actrice américaine Angelina Jolie, qui s’est prêtée, avec brio, au jeu de cette femme au crépuscule de sa carrière. Le film est loin de l’image charismatique de la Callas, portrait d’une femme brisée par la mort, quelques mois auparavant, du milliardaire grec Aristote Onassis, l’homme aimé, mais qui ne l’aura jamais épousée. La « Voix du Siècle » n’a pu vivre sans son amour. Mais La Callas, elle, leur aura survécu. Maria Callas, une icône légendaire et Bridget Jones, un modèle ?

Bridget Jones, l’héroïne d’une fiction

Porte-drapeau d’une génération, Bridget Jones, née sous la plume d’Helen Fielding en 1996 est apparue au cinéma pour la première fois en 2001, sous les traits de l’actrice Renée Zellweger. L’actrice se glisse à nouveau dans ce personnage de fiction, devenu un modèle pour toute une génération et qui touche encore de nombreuses femmes, amusées par ses obsessions : son poids et l’homme idéal.

Best-seller, Le Journal de Bridget Jones fut suivi de trois autres livres et trois adaptations cinématographiques. Ce quatrième film Bridget Jones folle de lui clôture la saga. Dans un scénario drôle, digne des précédentes comédies, Bridget y est quinquagénaire, veuve et mère de deux enfants. En quête d’un nouveau prince charmant : elle devient très vite accro à Twitter et à ses followers.

Si les codes de la séduction ont changé Bridget, toujours guidée par une confiance à toute épreuve surmonte mésaventures cocasses et obstacles avec le panache qu’on lui connaît.

Maria, Bridget : ces deux héroïnes cultes et émouvantes sont tiraillées entre ce que l’on pense « devoir être » et ce que l’on « est » réellement. Ne manquez donc pas sur vos écrans un drame et une comédie autour de ces deux égéries résolument romantiques ! 

« Maria » de Pablo Larrain avec Angelina Jolie, Pierfrancesco Favino, Alba Rohrwacher (durée : 2h04).  Angelina Jolie incarne la grande cantatrice Maria Callas dans les derniers mois de sa vie, en 1977. Cloîtrée dans son appartement parisien, elle revit son prestigieux passé, entourée de quelques proches.

Sur les écrans au Kinepolis, le 5 février.

« Bridget Jones : folle de lui » de Michael Morris avec Renée Zellweger, Emma Thompson, Shirley Henderson, Jim Broadbent, Gemma Jones et Hugh Grant (durée : 2h04). Renée Zellweger fait son retour dans Bridget Jones : folle de lui. Bridget Jones, veuve, est en quête d’un nouveau prince charmant. Ce qui ne va pas s’avérer très simple…

Sur les écrans au Kinepolis, le 12 février.

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